“Perdre du temps sur internet”, enseigné à l’université

Nov 24

“Perdre du temps sur internet”, enseigné à l’université

« Wasting time on the internet » (Perdre du temps sur internet) sera bientôt une réalité au deuxième semestre à l’Université de Pennsylvanie.

Les élèves pourront aller en classe, sortir leurs ordinateurs portables, leurs smartphones, leurs tablettes et pendant trois heures, faire ce qu’ils font habituellement ailleurs.

La nouvelle classe d’écriture créative de l’école de l’Ivy League tente d‘éliminer la stigmatisation d’une activité pratiquée par des millions de gens quotidiennement. Elle tente d’explorer comment notre esprit fonctionne quand nous naviguons sur Facebook ou BuzzFeed sans aucun but pendant notre temps libre.

« J’en ai assez de lire des articles chaque semaine dans le New York Times qui nous rendent coupables de passer bien trop de temps sur Internet. Je pense qu’Internet nous rend plus intelligents », selon le professeur Kenneth Goldsmith.

Attirer l’attention des élèves au travers des tablettes, smartphones ou écrans

Les élèves vont tenter de comprendre ce signifie perdre du temps. Est-ce une perte de temps que de taper des messages sur un forum ou des commentaires sur internet ? Est-ce une perte de temps que chater avec ses amis ? Est-ce une perte de temps que cliquer sur des vidéos YouTube ? Peut-on consciemment ou même inconsciemment canaliser les choses que nous faisons sur internet pour réaliser une œuvre d’art, le prochain grand roman ou une autobiographie ?

Dans un premier temps, les élèves vont perdre du temps en ligne. Puis, à partir de la matière première produite pendant ce « temps-gaspillage », ils devront réutiliser les textes ou les captures d’écrans afin de créer un document littéraire convaincant et doté d’émotion.

Goldsmith précise qu’au 20ème siècle, les artistes et écrivains ont passé beaucoup de temps et dépensé beaucoup d’énergie à puiser dans leur subconscient pour créer des œuvres surréalistes. Grâce à l’utilisation d’internet, nous pouvons réutiliser cet « avoir-inconscient ».

A partir de ce qui est qualifié d’une distraction, il est possible d’obtenir un produit artistique.

Réutiliser le temps que l’on perd sur internet

Quel homme voudrait imprimer tout l’internet. Cela vaut-il la peine de tout sauver et archiver sur la base que l’internet serait le « plus grand poème jamais écrit », mais totalement illisible en raison de sa taille.

L’idée maîtresse de ce cours est de supprimer l’idée qu’il est vain de passer ses journées à regarder un écran. Les gens n’ont jamais autant lu ou écrit que depuis qu’ils utilisent internet. Si ce ne sont que des chats, des tweets ou de simples messages sur des forums, est-ce vraiment si important ?

Nous écrivons beaucoup, ce qui est écrit fait partie de la culture actuelle. Est-on coupables d’écrire au même titre que ceux qui écrivent des poésies ? Faut-il alors culpabiliser quand on passe du temps sur internet ?

Le professeur Goldsmith, qui est également poète, espère obtenir un travail artistique à partir de l’état de distraction  dans lequel se trouvent les élèves lorsqu’ils sont au téléphone et utilisent internet en même temps, ou lorsqu’ils discutent en regardant une vidéo.

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