Suivi de la réforme des rythmes scolaires

La première année de généralisation des rythmes scolaires s’achève. C’est le moment de faire le premier bilan. Le ministère de l’Education nationale a déjà publié son bilan d’étape en juin 2015. Aussi, deux études vont être lancées à la rentrée 2015 :

• La première concernera un échantillon de 15.000 élèves sur 4.000 écoles entrés au CP en 2011, « en intégrant des évaluations cognitives en français et en mathématiques en fin de CM2 et un questionnaire adressé aux familles, aux maîtres, aux élèves portant sur les manières d’apprendre ou de faire classe».
• La seconde étude concernera un échantillon de 5.000 élèves répartis sur cinq villes afin de noter « si la différence d’organisation des rythmes scolaires a eu un impact sur les apprentissages».

Un premier constat chiffré

Le décret Hamon avait permis une certaine souplesse dans l’établissement des horaires d’activités périscolaires, afin d’éviter certaines tensions. Ainsi, 14% des écoles ont choisi de concentrer les activités périscolaires sur une seule après-midi. A l’origine, plus de la moitié d’entre elles avaient privilégié le vendredi après-midi. Mais des ajustements ont été apportés et le jeudi a eu la faveur de ces rééquilibrages.

14.000 des 23.000 communes ont mis en place un projet éducatif territorial (PEDT), « au moins 80% d’entre elles seront couvertes à la rentrée 2015 ». La mise en place des PEDT conditionne les aides financières de l’Etat.

Les PEDT sont très variés et 77% de ces projets proposent des activités artistiques et culturelles. 75% des activités physiques. 40,5% ont également intégré des « actions de sensibilisation à la citoyenneté et au développement durable ».

Des changements sont à prévoir

Les parents et les élèves vont encore devoir s’adapter. Selon, les chiffres du ministère, 6% des organisations vont devoir changer de façon importante, en raison de l’achèvement des PEDT.

Le nombre d’élèves ayant classe le samedi matin va diminuer, passant de 5,5% à la rentrée 2014 à 2,3% pour la rentrée 2015.

Les études, citées plus haut, porteront sur la période 2015-2017. Elles auront sans doute un impact sur les futurs modes d’organisation des rythmes scolaires. Regrettons toutefois que l’on ait certainement sacrifié, par ces tâtonnements, des centaines d’élèves, comme ce fut déjà le cas bien avant avec la méthode globale, les maths modernes ou la grammaire structurale.

Enfin, la question de la fatigue de l’enfant fera également l’objet d’une « recherche » à partir de l’année scolaire 2015-2016.

En complément, sur éducation.gouv.fr : La nouvelle organisation du temps scolaire à l’école